
PARTIE 1
La Ville regroupe un très large panel de métiers exercés sur tout le territoire, parfois dans l’ombre mais tous indispensables, pour répondre au bon fonctionnement de la commune et aux besoins de chacun. Nous vous proposons de découvrir ces précieux « rouages » quotidiens du service public municipal en commençant ce mois-ci par les services
techniques.
Les services techniques
48 kilomètres
de voirie entretenus
par la Ville
5 kilomètres
de voirie nettoyés chaque jour
54 agents
aux services techniques

Quand la flore se réveille de son hibernation, c’est tout Verrières-le-Buisson qui resplendit de gaîté et illumine le visage de ses habitants. Dans l’espace public, cette mise en scène florale résulte de mains vertes qui, tout au long de l’année, font en sorte de maintenir les parcs et jardins en bonne forme. « Le temps n’est plus à la taille des arbres », prévient Cialdino, jardinier. Nous [8 agents avec le chef d’équipe] sommes appliqués à la tonte des pelouses, au désherbage, à la taille des haies et des arbustes ainsi qu’au fleurissement des ronds-points et des parterres municipaux. » Diplômé de deux écoles horticoles, Cialdino a exercé vingt ans dans une entreprise privée avant de rejoindre la Ville en 2023. « J’ai perdu en salaire mais gagné en qualité de vie et en présence auprès de ma famille. Je ne changerais de métier pour rien au monde », assure le paysagiste, tout en alertant sur la dureté d’un métier qui peine à employer. « Au-delà de l’aspect créatif, il y a des exigences cycliques d’entretien, qu’importent les conditions météorologiques. »
Du cœur à l’ouvrage
Le service d’entretien des espaces verts espère plus d’outillages dans les années à venir et davantage de respect pour le travail « dantesque » réalisé : respect des massifs où fleurissent de plus en plus de bouteilles de verre et de cannettes, ramassage systématique des déjections canines de sorte qu’elles ne giclent plus dans les débroussailleuses… « C’est de pire en pire », soutient Thierry, agent de maîtrise, chargé de la propreté et, par ailleurs, pompier volontaire. Le service voirie, au sein duquel il travaille depuis quarante-et-un ans, ramasse plus d’une tonne de déchets semaine ! La diminution progressive de l’effectif ces trente dernières années a en partie été compensée par l’achat d’une nouvelle machine permettant un balayage, un lavage et une aspiration en un seul passage.

Surtout, elle réduit la pénibilité des opérateurs grâce à sa potence articulée et sa lance de lavage plus légère. Thierry a eu l’honneur de participer aux appels d’offre. « C’est une marque de confiance pour la qualité de mon travail. » Verrières-le-Buisson, ville la plus propre du département, a reçu les compliments du préfet de l’Essonne. Le service voirie a également été félicité publiquement par Monsieur le Maire François-Guy Trébulle pour avoir assuré, avec énergie et anticipation, le déneigement des rues et trottoirs de la ville.
Un métier passion
Bien plus qu’un entrepôt, un garage ou un dépôt de déchets spéciaux ramassés par les agents d’entretien de la voirie, le centre technique municipal (CTM) est le carrefour des métiers participant à l’entretien de notre commune. Les agents ont instauré des rituels conviviaux en début, milieu et fin de service, favorisant aussi bien leur efficacité que leur bien-être au travail. Ils vont et viennent au gré de leurs missions sur le terrain. Dans la fosse mécanique du garage, Yannick intervient sur la boîte de vitesses d’un véhicule utilitaire de la Ville. Il est 9h, trois autres attendent leur tour. « C’est l’hécatombe aujourd’hui », s’étonne Bruno. Le responsable du garage assure que tous seront sortis en début d’après-midi. Je n’aime pas voir s’entasser du travail, donc j’élimine au fur et à mesure. » Depuis 1980, le garage est la seconde maison de ce passionné de mécanique à la créativité débordante. Une pale de réacteur Boeing fixée sur une platine vinyle, des véhicules miniatures et diverses inventions insolites enjolivent son bureau. C’est que le garde des 70 clés (doubles) de la flotte municipale a horreur du gaspillage ! « Je récupère les composants des véhicules hors d’usage pour les revaloriser. Cela présente des avantages économiques et environnementaux pour la Ville. » Miroirs de rétroviseur, courroies, plaquettes, filtres d’habitacle… le magasin des consommables est une pharmacie pour quatre roues. Certaines boîtes de bricolage appartiennent à une autre époque, « mais j’ai toujours besoin d’un
outil dans le lot » , plaide Bruno, nostalgique.
Solidaires entre collègues

Le secteur automobile évolue. Le métier de Bruno également. La peinture sur carrosserie ne se pratique plus au CTM. Les travaux de peinture, c’est le rayon de Gilles. Dans les salles de classe, les crèches et autres bâtiments municipaux où il passe son pinceau, les murs affichent une teinte lisse et éclatante après réparation des trous, ponçage, dégraissage, application de plusieurs couches de peinture. « À mes débuts en 1987, la Ville comptait trois peintres. Aujourd’hui, je suis tout seul », regrette Gilles, sans être au bout du rouleau pour autant. Une partie de la peinture ayant été confiée à une entreprise privée, il prête occasionnellement main forte en menuiserie et en serrurerie, et réciproquement. Cet esprit de coopération entre agents de différents services techniques favorise une bonne ambiance et un échange de connaissances.
Action – réaction
Il n’y a pas de journée type pour un agent de terrain. Les missions dites de « routine » sont entrecoupées par des demandes inopinées, à caractère urgent, émanant de la mairie. Assistante de direction des Services Techniques depuis dix-sept ans, Stéphanie a reçu 10 400 mails, 9 100 appels et 2 171 demandes d’intervention en 2023, formulés avec plus ou moins de courtoisie. « Les imprévus font partie de la vie quotidienne d’une ville : un problème d’éclairage public, un trou dans la chaussée, un dépôt sauvage de déchets, un arbre tombé sur le domaine public, une invasion de frelons asiatiques ou de chenilles processionnaires… », énumère-t-elle avec le sourire et la satisfaction de « travailler aux côtés d’équipes de terrain qui trouvent du sens à faire quelque chose de concret et d’authentique. »

Un sentiment d’utilité sociale fort

Plus qu’une fierté, contribuer à l’amélioration durable du cadre de vie des habitants ainsi qu’à la performance environnementale des bâtiments est une grande source de motivation pour Ezzeddine. Le responsable du Bureau d’études, à qui l’on doit notamment la conception architecturale de la maison médicale, réalise toutes ses esquisses au crayon à papier. « En école d’architecture, à Tunis, l’usage informatique était défendu à ce stade sous peine de récolter un zéro. Je suis resté bon élève », plaisante Ezzeddine. Des études faites en lien avec le service Urbanisme/logement qui instruit toutes les demandes de travaux, permis de construire ou d’aménagement sur la commune avec plusieurs centaines de dossiers d’autorisation reçus chaque année.
Un service composé de six agents, qui gère également les logements communaux, les demandes de logement sociaux, les grands projets d’urbanisme et d’aménagement qui dessinent le Verrières de demain ou encore l’occupation du domaine public.
Menuisier, instructrice de permis de construire, dessinateur technique, assistante au logement, technicien maintenance bâtiment, paysagiste, concepteur, serrurier… Le cadre de vie paisible et harmonieux de Verrières-le- Buisson est sans nul doute l’arbre qui cache une forêt de compétences.

PARTIE 2
Tout au long de leur développement, les enfants requièrent une attention et une écoute particulières pour s’épanouir et gagner en autonomie. Auxiliaires de puériculture, ATSEM, employés de restauration collective, animateurs, éducateurs… répondent chaque jour aux besoins de ces adultes en devenir. Nous n’avons souvent qu’une vague idée de l’étendue de leurs missions, pourtant leur rôle est essentiel.
Le pôle famille

La naissance est naturellement la première séparation physique entre la maman et son bébé. Puis vient la garde du tout-petit par une tierce personne : un moment redouté par de nombreux parents. « Ils sont souvent envahis par pléthore d’émotions et d’interrogations, certains jusqu’à fondre en larmes, raconte Céline, directrice de la crèche La Pouponnière. La semaine d’adaptation dissipe rapidement leurs doutes et les convainc de faire confiance à notre équipe. » Caroline s’épanouit professionnellement au contact des enfants. « Contribuer à leur épanouissement me procure un sentiment de satisfaction inestimable », savoure l’auxiliaire de puériculture. La crèche compte un adulte référent pour huit enfants qui marchent ou cinq qui ne marchent pas.
« Il faut être vigilante, patiente, à l’écoute et disponible physiquement et psychologiquement pour accueillir et gérer des flots d’émotions ». Tout au long de la journée, les auxiliaires veillent à interagir avec chacun de leurs protégés. « Nous favorisons l’acquisition du langage pour mieux établir les bases de leur sociabilisation », insiste Caroline, muée en une grappe d’enfants.Entraide, communication et enthousiasme constituent le ciment de l’équipe. Chaque auxiliaire de puériculture, avec ses qualités et ses compétences, contribue à l’émergence de nouvelles idées d’activités motrices, sensorielles et créatrices. Cette solidarité vaut également entre les crèches où des passerelles permettent de pallier d’éventuelles absences de personnel.
« Nous ne sommes pas des dames pipi »
Pour chaque enfant, l’âge d’entrer à l’école maternelle est synonyme de grands changements. Il découvre de nouveaux interlocuteurs : l’enseignant(e) bien sûr, mais aussi une Agente territoriale spécialisée des écoles maternelles (ATSEM) dont les journées sont denses. « Elles démarrent à 8h avec la préparation de la classe et se terminent à 17h30 par le rangement et le nettoyage de celle-ci. Entre-temps, nous assistons l’enseignant lors des activités, préparons les ateliers, assurons la surveillance des siestes, aidons les enfants à se préparer et à aller aux toilettes, soignons les bobos éventuels… », énumère Nadine, ATSEM depuis 37 ans à l’école maternelle Les Prés-Bouchards. Longtemps considérées comme « des dames pipi, nous appartenons à la communauté éducative depuis 2019 et participons pleinement à la vie de l’établissement et à l’autonomie des enfants », ajoute sa collègue Brenda. À deux ans de leur retraite, elles auront su « s’adapter aux différentes générations de maîtresses et d’enfants ».
Un binôme essentiel au bon fonctionnement de la classe
« Nous avons le privilège à Verrières de n’être rattachée qu’à une seule classe et d’être ainsi moins dans les tâches parfois contraignantes et davantage avec ces petits êtres en construction », se réjouit Djessica pour laquelle aucune journée ne se ressemble. Ancienne coiffeuse, elle a décroché son CAP Petite enfance en 2016 lui donnant droit d’exercer ce métier « enrichissant. J’apprécie la légèreté avec laquelle les enfants voient le monde, ainsi que le travail en équipe. » Une seconde paire d’yeux et de bras n’est pas de trop dans une classe de maternelle. La réussite du binôme repose sur la communication, ainsi que sur l’écoute et l’application des instructions de l’enseignant(e). La position des ATSEM au sein de l’établissement relève d’une double hiérarchie : le(la) maire et le(la) directeur(trice) de l’école.

« Le rôle des ATSEM est parfois méconnu aux yeux des familles, reconnaît Djessica. Au terme de l’année scolaire, certains nous souhaitent d’ailleurs de bonnes et longues vacances tandis que nos missions se poursuivent l’été avec le nettoyage complet du linge et du matériel éducatif et de motricité ».
Une mécanique bien huilée

Quand sonne l’heure du déjeuner, les ATSEM accompagnent les enfants au restaurant scolaire et tout au long du repas. De l’autre côté du comptoir, les agents de restauration se tiennent prêts à faire face au « coup de feu » de la pause méridienne. « C’est un métier physique qui sollicite les jambes, le dos et les bras », souffle Coralie, affectée au restaurant scolaire de l’école David Régnier – Paul Fort. Lequel a été entièrement rénové voilà trois ans, permettant au personnel de naviguer non plus sur deux mais un étage. L’installation de douchettes de prélavage et de nouveaux lave-vaisselle ainsi que le remplacement progressif de chaises, plus légères, et de tables réhaussées contribuent à l’amélioration des conditions de travail pour les équipes. À ses débuts, Sira s’occupait de « préparer les repas, servir les plats, laver la vaisselle, la ranger… J’étais au four et au moulin. À Verrières, les tâches sont réparties entre les agents et tournent tous les deux jours. »
Les agents travaillent de 8h à 15h30. « Cela me laisse le temps de concilier vie professionnelle et vie de maman », se réjouit Fatou dont l’aménité rayonne sur l’équipe. À ses débuts, Sira s’occupait de « préparer les repas, servir les plats, laver la vaisselle, la ranger… J’étais au four et au moulin. À Verrières, les tâches sont réparties entre les agents et tournent tous les deux jours. » Les agents travaillent de 8h à 15h30. « Cela me laisse le temps de concilier vie professionnelle et vie de maman », se réjouit Fatou dont l’aménité rayonne sur l’équipe.
Un service aux petits oignons
La satisfaction des enfants fait l’objet d’une attention toute particulière. « Des menus de substitution végétariens, protéiques, équilibrés sont systématiquement proposés, assure Monique, le boute-entrain de l’équipe. Les parents peuvent nous faire confiance, nous considérons leurs enfants avec la même attention que les nôtres. » Les bonnes habitudes alimentaires s’apprennent dès le plus jeune âge. Il en va de même pour le tri
des déchets. « Depuis 2021, il incombe aux enfants de trier les restes de leur plateau dans les poubelles identifiées, fait remarquer Monica. Je rapporte la quantité de déchets alimentaires dans un tableau
partagé à la cuisine centrale avant qu’ils ne soient collectés et valorisés par un prestataire ».
L’apprentissage et l’épanouissement par le jeu
Accueil des enfants, pause méridienne, temps périscolaire, centre de loisirs, des professionnels de l’animation encadrent ces moments de transition qui jalonnent la journée, la semaine et les vacances scolaires par des activités ludiques, aussi bien artistiques et manuelles que sportives, adaptées aux besoins et aux rythmes de l’enfant. La Ville compte une trentaine d’animateurs, soit environ neuf par site. « J’entends souvent dire que ce n’est pas un travail, que nous faisons de la garderie ou sommes payés à jouer, regrette Saïd, volubile et entier. Concevoir des projets d’animations se prépare et mobilise du temps ». Comme cet avion géant en carton qu’il fabrique pour Le Tour du monde en quatre-vingts jours, un spectacle produit par les animateurs pour les enfants. « Le théâtre est une animation très appréciée des enfants. C’est un peu mon fonds de commerce », révèle l’ancien comédien.

« Nous privilégions l’instruction indirecte au travers du jeu, ajoute Virginie, directrice périscolaire depuis quinze ans. Nous n’attendons pas de l’enfant qu’il réussisse à la perfection, mais c’est l’occasion pour certains de s’exprimer autrement et d’avoir plus confiance en eux. Cela nous permet aussi de travailler avec eux la maîtrise de soi ».
« Nous les aidons à devenir des adultes épanouis »

Entre le doux monde de l’enfance et les responsabilités de l’âge adulte, l’adolescence est rarement un long fleuve tranquille. Après huit années en tant qu’animateur à Saclay, Clément a rejoint il y a un peu plus de deux ans l’Espace Jeunes (11-17 ans) de Verrières-le-Buisson, dont il est devenu le directeur en avril 2023. « Avec l’équipe que j’encadre, nous avons la charge de proposer des activités variées et mixtes pour les jeunes durant la semaine, les week-ends et les vacances scolaires. Mon rôle est également de trouver de nouveaux partenaires afin d’enrichir et diversifier nos programmes. Nous travaillons aussi à faire connaître notre structure, notamment en nous rapprochant d’autres Espaces Jeunes des villes voisines avec qui nous organisons des évènements communs et poursuivons notre collaboration et notre présence dans les collèges ».
Au contact des adolescents, Clément a connaissance des dernières tendances et apporte son expérience d’ancien jeune. « Nous les aidons à devenir des adultes épanouis et faisons beaucoup de sensibilisation et de prévention contre les addictions, le décrochage scolaire et toutes les formes de harcèlement ». En fin d’année, ce pompier volontaire à ses heures perdues suivra une formation qui lui permettra de suppléer Laetitia, coordinatrice de la structure Information jeunesse. Celle-ci accompagne les jeunes de 17 à 25 ans dans les nombreux dispositifs que leur propose la Ville (Bourse Visa jeunes, BAFA, Job d’été, PSC1, Baby-sitting, recherche de stage ou de premier emploi, accompagnement Parcoursup…).

PARTIE 3
338 agents municipaux contribuent, parfois dans l’ombre, à bâtir un avenir harmonieux et prospère à Verrières-le-Buisson. Exerçant dans différents services, ils répondent à vos besoins de sécurité, de propreté urbaine, de culture, de sport ou encore d’actions sociales. Cinq agents des services de proximité nous entraînent dans la réalité de leur métier
Les services de proximité

Dans l’incapacité de se déplacer depuis une chute traumatisante, Christiane admire la symphonie des couleurs automnales depuis la fenêtre de son appartement situé au troisième étage d’un immeuble sans ascenseur. Chaque visite est une connexion avec le monde extérieur. Ce jour-là, l’octogénaire accueille pour la première fois Yordany, aide à domicile de la Ville. « Comment vous sentez-vous ? » se soucie la jeune femme de 22 ans, animée d’un sourire apaisant.
Voilà sept mois qu’elle a quitté sa Guadeloupe natale et son métier l’assistante maternelle pour vivre une nouvelle aventure. « Les onze aides à domicile du CCAS m’ont chacune prise sous leur aile une demi-journée pour m’apprendre le métier. Elles sont ma deuxième famille » confie la deuxième d’une fratrie de cinq enfants soudés par des valeurs d’entraide et de partage.
Préparation des repas, entretien du logement, hygiène corporelle essentielle, habillage, aide au lever et au coucher… « la complexité de ce métier est largement compensée par la satisfaction d’apporter un soutien physique et moral à des personnes dépendantes, apprécie Yordany. Quel que soit l’accueil qui nous est réservé ou l’étiquette [aide-ménagère] que l’on pourrait nous coller, l’empathie, la patience et la bienveillance sont de mise ». Entre relationnel et activités concrètes, un dosage subtil est essentiel pour bâtir une relation d’accompagnement efficace.
Redonner du sens au travail
Comme Yordany, Emmanuelle érige le sens de l’écoute, du dialogue et du service public comme valeurs cardinales de son action auprès des usagers. L’agent chargée des relations citoyennes les accueille pour instruire et constituer des actes d’état civil (naissance, mariage et décès) ou traiter des demandes de carte nationale d’identité et de passeport. Son champ d’action couvre également les affaires générales, le recensement de la population ou encore l’organisation des élections. Après une longue carrière d’assistante commerciale dans le privé, repartir de zéro n’a pas été simple, mais nécessaire pour redonner du sens au travail et trouver un meilleur équilibre entre vie privée et vie pro. « Je ne supportais plus la pression du chiffre et le manque de reconnaissance, soupire Emmanuelle. Mon service actuel est un cocon chaleureux qui encourage chaque personne à donner le meilleur d’elle-même. »

Pas de pression de chiffre mais une volonté tout de même de traiter les demandes des Verriérois dans les meilleurs délais en fournissant des réponses claires sur l’avancement des dossiers. En cela, les nouveaux outils numériques mis à disposition des relations citoyennes apportent une valeur ajoutée significative. « Depuis près d’un an, les usagers prennent rendez-vous et déposent leurs documents digitalisés sur une seule et même application (l’Espace citoyen). Nous n’imprimons plus que le récapitulatif à faire signer par Monsieur le Maire ».
« Je me suis construit un réseau solide »

Moins de documents papier, plus de fichiers informatiques, le numérique s’est imposé comme une alternative plus respectueuse pour l’environnement. Administrateur des systèmes et réseaux de la municipalité, Geoffrey a été l’un des maillons essentiels de cette modernisation. « À présent, l’accumulation exponentielle des données nous pousse à externaliser une partie des logiciels et données spécifiques à certains métiers ». Dans un secteur en perpétuelle évolution, notre geek rapide comme la fibre ne cesse de s’enrichir et découvrir de nouvelles facettes de son métier. « J’ai accumulé une solide expérience que je n’aurais jamais soupçonnée à mes débuts à la mairie en 2017, se félicite Geoffrey, contacté à quatre reprises en l’espace d’un quart d’heure. J’ai notamment une demande d’intervention sur le logiciel de facturation de la crèche de Vert-Buisson ».
De par sa fonction, ce passionné d’animés japonais et de science-fiction vole au secours des agents en détresse pour des problèmes liés à leur informatique. « Ce métier m’a énormément apporté tant sur le plan technique que relationnel. Je me suis construit un réseau solide » constate Geoffrey qui, pour autant, aspire à davantage de gestion de projets que de dépannages.
Privilégier le contact humain
À l’heure où le numérique irrigue notre quotidien et bouleverse les relations humaines, nos experts de l’informatique, comme tout agent de la Ville, privilégient autant que possible le contact humain ou tout du moins la personnalisation des échanges informatiques. Une préoccupation qui anime évidemment le service des Ressources humaines : « N’étant pas des robots, nous avons à coeur d’apporter une réponse humanisée et qualitative », insiste Anaïs. La chargée de recrutement et formation exclut catégoriquement les réponses automatiques de son fonctionnement. Dès lors, le mot « humaines » dans « Ressources humaines » prend tout son sens. Avenante et souriante, la Verriéroise met immédiatement en confiance les candidats même les plus stressés.

« C’est tout autant au candidat de plaire à l’employeur, qu’à l’employeur de le convaincre, insiste-telle. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse mais des valeurs et des compétences recherchées pour travailler en collectivité. Pour un recrutement équitable, je me dois en contrepartie d’être transparente sur le poste ». Maman d’une petite fille qu’elle a le bonheur de déposer le matin dans une école verriéroise et de récupérer le soir, Anaïs a trouvé le parfait équilibre entre sa vie personnelle et ce métier dans lequel elle s’est révélée. « Il a renforcé ma confiance en moi et m’a permis d’être à l’aise avec tout type d’interlocuteurs », se félicite Anaïs.
Instaurer un climat de confiance

La relation à l’usager ou au candidat est avant tout une relation humaine dont l’empathie et la bienveillance sont des composantes essentielles. « Étant également des administrés dans nos communes respectives, nous pouvons, et devons, nous mettre à leur place », estime Yamina. La secrétaire du cabinet du Maire depuis novembre 2021 montre une grande capacité d’écoute et d’analyse pour répondre efficacement aux doléances. « On m’appelle lorsqu’un service n’a pas apporté la réponse espérée. Charge à moi d’investiguer auprès de lui afin de rendre compte à l’usager et l’orienter vers le bon interlocuteur, qui peut être le Maire ou un Adjoint. » Au bout du fil, les plus récalcitrants se laissent souvent adoucir par sa voix ensoleillée. Outre son rôle d’interface entre les habitants, les élus, les services et les autres collectivités, Yamina accompagne le Maire dans l’exercice de ses responsabilités. Elle s’assurera même qu’il porte bien son écharpe tricolore lors des cérémonies publiques. Au même titre que les agents d’accueil, des finances, du juridique et autres services de proximité, Yamina est véritablement une cheville ouvrière de la vie communale.

PARTIE 4
Dans l’intimité d’une cabine de projection, entre des murs d’ouvrages, derrière le cadre d’un tableau à suspendre, aux prises avec un nouveau module sportif ou à l’autre bout du téléphone, cinq agents des services Culture, Sport ou Loisirs nous dévoilent les coulisses de leur métier. Chacun, à sa manière, participe
activement au bien-être de la population.
Le sport, la culture et les loisirs

Un pour tous, tous pour un. Le sport, la culture et les loisirs convergent vers ce même objectif de favoriser l’épanouissement de chacun. Une multitude d’activités est proposée sur notre territoire, pour savourer des moments de détente et de bonheur, se retrouver, échanger et se surpasser autrement. L’ambition de la Ville a toujours été de fournir aux associations des espaces et des infrastructures permettant à leurs adhérents de pratiquer leurs passions ou d’accomplir
leurs engagements à travers des actions solidaires dans les meilleures conditions possibles. Animée par un enthousiasme contagieux, Anne est la clé de voûte entre les associations et la
mairie. « Je gère le planning de la Maison Vaillant, Les Meulières, de l’Espace Jean Mermoz, du stade Robert Desnos… le prêt de matériel, après m’être assurée de sa disponibilité auprès des services techniques de la Ville, ou encore les demandes
de subvention », énumère l’ancienne rugbywoman à Chilly-Mazarin pendant quinze ans.
Répondre aux attentes des associations
Après trente ans de carrière à la médiathèque de Verrières-le-Buisson, Anne a rejoint le service de la Vie associative en 2023 sans connaissances préalables en droit des associations ou en gestion juridique mais avec une curiosité insatiable. « J’ai appris sur le terrain et en suivant des formations spécialisées ». Avant la fermeture du Centre André Malraux pour travaux, il a fallu délocaliser plusieurs associations dont les créneaux sont souvent identiques. Arpenter les allées du Forum des Associations suffit à se rendre compte de la richesse associative dont jouit notre territoire. « Une autre de mes missions consiste à donner un maximum de visibilité aux associations en collaboration avec le service Communication de la Ville ». Méthodique et dynamique, Anne perçoit la satisfaction des associations au bout du fil ou physiquement lors d’événements organisés par son service, tels que la soirée des bénévoles, le 9 avril prochain.
Garantir des conditions de jeu optimales
Lorsque le sport s’épanouit dans une atmosphère empreinte de positivité, il devient un doux ferment pour la santé, nourrit des valeurs essentielles comme le respect et devient un terrain d’inclusion où l’unité prime. En cet après-midi de février, Nicolas contrôle un filet de cage de foot, ignorant le vent glacé qui balaie le stade Robert Desnos. « Mes collègues et moi avons pour but de garantir des conditions idéales aux utilisateurs
des équipements sportifs de la Ville ». À l’entretien de ces équipements s’ajoute celui des « petits » espaces verts
autour des bâtiments, des travaux légers de maçonnerie, quelques retouches de peinture… sa palette de tâches est vaste.
Il lui arrive d’endosser le costume de « gendarme » par souci du respect des lieux et de ceux qui en assurent l’entretien. « L’interdiction des vélos dans les gymnases et des voitures dans les stades, l’extinction des lumières et le ramassage de ses déchets en quittant les lieux ou le respect de la piste de saut en
longueur, qui ne doit pas être utilisée comme un bac à sable pour les enfants, ne vont pas de soi pour tout le monde », déplore Nicolas.

Son équipe prête également main-forte au service logistique événementiel pour l’installation du Forum des Associations, l’Estivale, les Automnales ou encore le Marché de Noël… « La polyvalence a ses avantages et ses inconvénients », confie ce touche-à-tout, formé à la maintenance industrielle. Avant de rejoindre la mairie de Verrières-le-Buisson, Nicolas a été réparateur de machines en boulangerie, trieur de journaux, chauffeur routier, réceptionniste de marchandises en grande distribution, poissonnier… L’ambiance au sein de son équipe couplée à l’enthousiasme débordant des enfants lorsqu’ils s’adonnent à leur activité, nourrissent chaque jour sa motivation.
Rendre la culture accessible et vivante

D’autres formes d’expression s’épanouissent à travers la culture, un domaine où, à l’instar du sport, Verrières-le-Buisson foisonne d’opportunités. Forte d’une formation en histoire de l’art, en droit public et en fiscalité des marchés de l’art, Anne-Sophie a enrichi son parcours en travaillant dans des musées de renommée internationale en tant qu’assistante de conservation,
avant de rejoindre notre commune où elle joue depuis septembre 2023 un rôle clé dans l’organisation des événements
culturels. « J’aime écouter les artistes qui, avec des mots soigneusement choisis, partagent le récit intime de leur création et les émotions qui les ont traversés », s’émerveille la Verriéroise absorbée dans l’installation du marché de l’Estampe. Rigoureuse et polyvalente, Anne-Sophie jongle sans cesse entre
différents sujets : l’émission des appels à projet pour les cinq expositions annuelles à l’Orangerie-Espace Tourlière, le traitement des nombreuses candidatures d’artistes pour le CLEA (Contrat local d’éducation artistique), la collecte
des clichés pour le concours photo auquel soixante-dix participants ont pris part l’an dernier… « Il faut adopter une
approche diplomatique pour naviguer entre les différents intermédiaires », confie Anne-Sophie.
Offrir une expérience immersive
De précieux moments en famille qui se déclinent en une balade dans la forêt de Verrières, la découverte d’une exposition de maquettes et de plans signés par l’architecte Berdje Agopyan,
des jeux en plein air ou encore la possibilité d’assister à un spectacle dans une ambiance sonore et lumineuse minutieusement orchestrée par Romain, depuis sa table de mixage et son contrôleur lumières. « Je traduis la demande artistique en un besoin technique afin de déterminer l’installation la plus adaptée », confie le régisseur son et lumière. « Bien que je maîtrise le matériel et que je connaisse les réactions des salles, il subsiste toujours des imprévus, des ajustements et, parfois, un peu de bricolage, ce qui rend ce métier encore plus stimulant ». Musicien multi-instrumentiste
autodidacte, Romain s’est détourné, il y a 8 ans, de sa carrière de paysagiste pour se consacrer au son. Après un stage dans un studio d’enregistrement à Rouen et plusieurs missions comme
intermittent du spectacle pour le montage de concerts et de spectacles, il a su saisir l’opportunité d’une stabilité bien méritée. À ceux qui fréquentent les salles obscures de la ville,
sachez que votre expérience immersive repose en grande partie sur son travail minutieux.

Faire rayonner la littérature et la lecture

L’immersion dans l’univers des livres diffère profondément de celle du cinéma, dans la mesure où le lecteur se fait également metteur en scène, comme l’évoque Éric Fouassier, dont
Anne-Laure apprécie beaucoup les romans policiers historiques. Après des études en lettres et un DUT Métiers du livre, son désir de transmettre ne s’est finalement pas concrétisé dans l’éducation mais en médiathèque, à Massy entre 2005 et 2024 puis dans notre commune. « Notre métier a profondément
évolué avec le développement d’internet, premier support lorsque les gens recherchent une information. Mais nous, nous sommes des moteurs de recherche avec un coeur », assure la
référente en action culturelle et communication avec un sourire ensoleillé. Confiants en la sérendipité – l’art de découvrir ce que l’on ne cherchait pas -, « les bibliothécaires mettent tout en oeuvre pour disposer les livres de sorte à stimuler la curiosité des lecteurs. Cela implique de soigner la présentation, tout en respectant des normes nationales ou internationales, du
rangement par ordre alphabétique à l’indexation selon la classification de Dewey », précise-t-elle.
La réouverture du Centre culturel André Malraux pousse les professionnels de la médiathèque à repenser l’agencement de ces vastes collections, notamment avec l’expérimentation d’un espace commun pour les documentaires jeunesse et adultes. Chaque niveau offrira des assises très confortables pour lire, jouer ou travailler sur place. Anne-Laure et ses collègues profiteront d’un cadre de travail exceptionnel. Ils espèrent que, pour les Verriérois, ce sera un véritable lieu de vie.